« La santé communautaire : un artisanat de terrain qui a fait ses preuves »
« Je me souviens d’une affichette aux urgences de l’hôpital St Antoine qui annonçait : « les toxicomanes ne sont pas acceptés ici ». C’était dans les années 80, années où l’héroïne s’est diffusée de plus en plus largement. A cette époque, les toxicomanes étaient à priori exclus des services hospitaliers, ils étaient orientés vers des services spécialisés qui ne connaissaient qu’une réponse : la désintoxication
Je me suis inspirée de cette démarche qui commence par faire un diagnostic participatif pour aboutir à l’expérimentation de réponses adaptées aux réalités de terrain. C’est la démarche de la santé communautaire, adoptée par la suite dans la lutte contre le sida. Mais dans les années 80, il n’y avait pas en France d’expérience antérieure. Nous avons dû bricoler nos outils en fonction des réalités de terrain… »
Crédit photo : Ph. Bizouarn